Dès mes premières observations, on me parlait de « mise en station ». Donc comme tout le monde, j’ai réalisé une mise en station avant chaque observation et surtout avant d’imager. Avec le recul, je n’ai pas tout de suite pris conscience de l’intérêt et du fonctionnement de la mise en station. Voilà quelques explications pour comprendre ou se rappeler…
Qu’est-ce que la mise en station ? C’est tout simplement le fait de mettre ma monture en direction du Nord et de placer l’axe d’ascension droite (de la monture) en correspondance avec l’axe de rotation de la Terre soit en direction du Nord Céleste.
Or l’axe du pôle Nord Céleste « passe » près de l’étoile polaire qui est notre repère visuel. Vu les distances astronomiques, en pointant le pôle Nord, je serai assimilé à l’axe de rotation de notre Terre. Sur cette photo avec filé d’étoiles, on constate bien que l’étoile polaire et le Nord Céleste sont bien différents.
Effectivement, à l’observation une mise en station approximative est suffisante mais pour de la photo, il faut être au contraire très précis afin que l’objet imagé puisse rester au centre de l’imageur, quasi immobile pendant plusieurs secondes ou minutes.
Pour le visuel : on peut utiliser la quasi-totalité des montures équatoriales mais aussi Alt azimutales. Une mise en station approximative est suffisante pour trouver un objet et l’observer. Bien sûr, il faut accepter une dérive du fait de l’imprécision de la mise en station. On utilisera le viseur polaire…
Pour la photo : le registre est un peu différent car les objets du ciel profond sont assez peu lumineux donc il nous faudra poser plusieurs secondes ou minutes pour capter un maximum de photons. Il faut savoir que plus la focale du tube (ou de l’objectif) est importante, plus la dérive sera importante. On pourra utiliser le Polemaster…
Au final, ce que l’on recherche, c’est surtout de compenser la rotation de la terre et rendre ainsi la carte du ciel immobile. Ainsi en photo, on va annuler cette rotation par un moteur en ascension droite sur la monture.
