Comme tout débutant en astrophotographie, je pensais qu’il fallait acheter une caméra quelconque pour imager. Et bien non ! En fait, il faut prendre en compte 3 paramètres : le capteur de la caméra, le tube et la turbulence du ciel. Pour optimiser le choix de la caméra, il faut calculer l’échantillonnage de notre système.
Qu’est-ce que l’échantillonnage ? C’est la porte de ciel captée par un seul pixel de mon capteur. Ce n’est pas une longueur mais bien un angle de vue qui se mesure en secondes d’arc.
Pour rappel : 1 degrés = 60 min d’arc = 3600 secondes d’arc.
Pour mesurer l’incidence d’un mauvais échantillonnage, j’ai réalisé cette simulation sous Photoshop pour comprendre le phénomène.
Pour connaître l’échantillonnage de mon système, il existe une formule reconnue par tous :
Ech = 206 x Tpix / f
Soit Echantillonnage (en seconde d’arc) = 206 x (Tpix : taille d’un pixel du capteur en µm) / f (la focale de mon tube en mm).
Dans mon cas : 206 x 4.54 / 600 = 1.56’’
En d’autres termes, un pixel de ma caméra via mon tube permet d’imager un angle de 1.56’’ d’arc du ciel.
Légende :
Le sous échantillonnage provoquerait des étoiles à la forme carré. Au contraire, un sur-échantillonnage demande de la précision d’imagerie, un suivi sans erreur et un ciel pure. Tout ce que je n’ai pas…
Il est admis que l’échantillonnage (idéal) n’a de raison que si les conditions atmosphériques sont parfaites. Or, le seeing chez moi est souvent entre 2 voire 4/5 donc très mauvais. Donc la qualité de mes images est dépendante de la qualité de l’atmosphère. Un échantillonnage pour du ciel profond sous mon ciel reste correct entre 0.7’’ et 2.5’’ d’arc. Il faut au minimum pour l’échantillonnage qu’il soit supérieur ou égale à 1/3 du seeing. Et au maximum 1/2 du seeing.
Le seeing est un calcul complexe qui donne « l’état » du ciel à moment donné. On peut en avoir une estimation sur son lieu via meteoBlue.